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Graine et germoir

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Sécherie de la forêt de Joux : l’unique sécherie de l’ONF en France

Les graines des arbres acheminées et triées à la sécherie, servent bien entendu à l’ONF ‘(Office Nationale des Forêts), mais sont aussi vendues à des pépiniéristes privés. Avant d’être commercialisées, elles subissent une série de tests au sein même de la sécherie.

La sécherie de la forêt de Joux, située à Supt, est l’unique sécherie de l’ONF en France. « Notre mission est de pouvoir fournir l’ensemble des personnes de l’ONF qui auraient besoin de certaines espèces d’arbres, explique Jimmy Equenot, responsable de la sécherie. Notre usine permet d’extraire les graines, de les trier et de les conserver en chambre froide. De 2010 à 2015, nous avons vendu 95 % des graines de résineux à des pépiniéristes privés et 5 % à l’ONF, et pour les feuillus, 42 % à l’ONF et 58 % aux privés. »
Ces graines ou cônes sont ramassés par des grimpeurs indépendants aux quatre coins de la France dans des parcelles classées, et sont acheminés jusqu’à Supt pour être triés. Mais avant de pouvoir être commercialisées, les graines subissent toutes sortes de tests, au sein de la sécherie. Des premiers tests rapides sont effectués à chaque arrivage de graines pour estimer la valeur des lots, vérifient qu’aucun champignon ne se développe. Et tous les ans, Nathalie Morin et Corinne Chambard, opérateurs au laboratoire, reprennent tous les stocks de graines conservés en chambre froide : en juin, juillet et août pour les résineux et de septembre à octobre pour les feuillus. « On fait une analyse complète de tous les lots, pour savoir s’ils sont commercialisables ou non, ou s’ils ont besoin d’un nouveau tri », explique Nathalie Morin. « Quand on vend les graines, on doit fournir leur faculté germinative, leur teneur en eau, leur poids et leur pureté », ajoute Jimmy Equenot.

Dans un nouveau « germoir » inauguré début juillet, Corinne Chambard a mis de nombreuses graines à germer. « Il existe des graines dormantes qui ont besoin de froid avant de pousser, comme le douglas, explique-t-elle. Après six semaines en chambre froide, on les met 4 semaines au germoir. Toutes les semaines, on fait des relevés. Cela nous donnera leur faculté germinative. » À quelques pas, au laboratoire, Nathalie Morin étale des graines sur sa table. « J’ai pesé mon échantillon, j’ai enlevé les impuretés et je pèse à nouveau mon lot : cela va nous donner sa pureté. En dessous de 98 %, il faudra trier à nouveau les graines. » Les plus vieilles graines conservées par la sécherie datent de 1980, mais ne sont pas commercialisées.


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